Pontiac Grand Prix ’76 à vendre : un coupé grand confort très original
Quand on pense « luxueux coupé américain », les marques Cadillac et Lincoln viennent généralement à l’esprit mais si on est prêt à sacrifier l’étiquette « prestige », on peut tout à fait trouver son bonheur ailleurs. Chez Pontiac par exemple.
Pontiac n’est pas qu’une marque bonne à faire de la sportive qui déboite, à l’image des Trans Am et GTO. Non, Pontiac sait aussi faire de grandes routières dignes de ce nom et cette Grand Prix trouvée sur Leboncoin n’échappe pas à la règle.
J’apprécie particulièrement les grandes Pontiac de cette époque là pour leur singularité, leur originalité (je pense à la Grand Ville de Julien) frôlant parfois (souvent) avec l’excentricité. Les choses se calment nettement en ce milieu de décennie mais les différentes lignes de fuite qui parcourent la carrosserie nous offrent un style assez inhabituel… Et ce grand V sur le capot dont la pointe se termine sur un nez proéminent, si cher à la marque ! Une voiture qui se démarquait déjà à l’époque. Alors imagine aujourd’hui.
L’exemplaire en question affiche quelques traces de rouille et imperfections par endroits (bordure de capot moteur, bumper filler, coin de la portière passager, passage de roue arrière droit ?) mais le vendeur affirme que le châssis est sain et il semble transparent sur les défauts de carrosserie. Il propose un dossier photos à la demande et précise qu’elle n’est pas maquillée (à vérifier sur place !). Une voiture à inspecter dans les moindres recoins avant achat car c’est là que pourrait être son principal défaut. Si la rouille reste toutefois localisée et peu étendue, cette Pontiac Grand Prix 1976 reste intéressante.
L’habitacle est digne d’un bateau « runabout » type Riva, mêlant (faux) bois et couleur vanille avec une instrumentation exagérément complète. Cette finition SJ implique également une riche dotation en équipements (vitres et sièges électriques, colonne de direction réglable, climatisation… qui a été supprimée). Seule ombre au tableau sur les photos : l’assise du siège conducteur en piteux état.
Les puristes n’auront pas grand chose à faire pour lui redonner sa belle allure d’origine. Les jantes actuelles avec pneus à lettrages blancs mériteraient bien de céder leur place à des Rallye Wheels Pontiac chaussées en pneus à filet blanc. Le volant Grant pourrait être remplacé par celui d’origine même si un volant aftermarket à 3 branches et jante en bois (style d’époque) ne me choquerait pas sur un modèle aussi kitsch des années disco. Voilà qui redonnera du standing et un peu plus de valeur à ce coupé mi-sport mi-luxe.
Pour le moteur (d’origine), ça se complique un peu puisque – mis à part la gamelle de filtre à air et les cache culbu, faciles à remplacer – le bloc a été mal repeint en rouge en lieu et place du bleu Pontiac.
Dans cette finition SJ, elle est dotée d’office du V8 400ci (6,6l) de 180 chevaux (donnée constructeur) et de la boite auto TH400. De la mécanique robuste qui offre une puissance idéale pour un coupé de ce gabarit. Le vendeur affirme que l’auto est parfaitement fonctionnelle et qu’il l’utilise régulièrement. Des frais sont toutefois à prévoir sous peu (parebrise, câble de frein à main, flexibles de frein, plaquettes, silentblocs, joint spi de boite).
Cette Grand Prix est une machine à cruiser d’enfer, à la ligne originale et qui mérite qu’on y injecte quelques billets… à condition bien sûr que tu ne tombes pas sur un tas de rouille lors de la visite !
D’autres photos
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