Forza 6 ou comment j’ai testé une T/A ’73 sur le Nürburgring

Forza 6 ou comment j’ai testé une T/A ’73 sur le Nürburgring

Les simulations automobiles ne m’ont jamais vraiment satisfaites: une notion du réalisme étrange ou un catalogue de supercars archi attendu. Mais ça, c’était avant Forza.

C’est au cours d’une soirée entre potes qu’on (Marvin si tu nous regardes) me file la manette pour essayer le dernier opus de Forza (Forza 6), fraîchement sorti. Les premiers ne m’avaient pas marqué plus que ça alors que tout le monde criait déjà au génie, face à un Gran Turismo devenu poussiéreux. C’est donc sans grande attente que je me lance.

Le Raptor en difficulté pendant que la Challenger '70 prend la tête du peloton.

Le Raptor en difficulté pendant que la Challenger ’70 prend la tête du peloton.

Ce qui frappe en premier lieu c’est la quantité et la diversité des véhicules disponibles. Gran Turismo avait déjà mis la barre haute depuis belle lurette avec des modèles de toutes époques et toutes cylindrées mais là… Prendre le Nürburgring à fond en Chevy Van ou en Cadillac limousine fait parti du champ des possibles! Bon OK, là on est purement dans le fun. Mais n’est ce pas aussi fait pour ça un jeu vidéo? Dans le rang des véhicules tout aussi cool mais plus adaptés, on trouve du muscle car de la bonne époque à la pelle. Buick GSX ’70, Pontiac GTO ’69, Dodge Challenger R/T ’70, Chevrolet Chevelle SS 454 ’70… Les SUV & trucks « high-performance » sont également au programme (Ford Raptor SVT by Shelby, Jeep Grand Cherokee SRT, GMC Sonoma…) tout comme les veaux bourrés de charme que sont les Ford Bronco ’75, Jeep Grand Wagoneer ’91 ou encore Hummer H1 ’06. Et le catalogue s’allonge au fur et à mesure des mises à jour et autres packs directement téléchargeables (et payants).

En piste! La reproduction de la Pontiac est bluffante de réalisme. Le départ est donné et ma T/A ’73 démarre en burn, poussée par ses 310 bourrins. Conduite typée arcade? Certainement pas! Écrasez l’accélérateur d’une Trans Am et vous comprendrez. Gran Turismo n’a qu’à se rhabiller avec ses démarrages progressifs, soit disant réalistes (l’obsession de faire rimer simu avec ennui?).
Mes talents de pilote Xbox One me permettent de découvrir une autre vraie qualité de Forza face au dinosaure Gran Turismo. Les dégâts! Ma Pontiac s’explose contre la rembarde de sécurité, voyant son nez coller au radiateur! A force de dérapages incontrôlés suivis de chocs, la voiture ne ressemble plus à grand chose. L’aile avant gauche est complètement enfoncée et le pare-brise est à deux doigts de voler en éclats. Les déformations sont crédibles et influent intelligemment sur la conduite. Les chocs latéraux avant dégradent le train avant et la suspension tandis que les rapports de la boite auto deviennent de plus en plus hésitants, la transmission ayant été sévèrement touchée lors des impacts.

L'intérieur de la T/A '73 - comme tous les autres - est très réaliste.

L’intérieur de la T/A ’73 – comme tous les autres – est très réaliste.

Les réglages proposés permettent de pousser le réalisme encore plus loin et d’accumuler ainsi davantage de points pour débloquer des contenus et de quoi s’acheter de nouveaux véhicules. On peut ainsi activer/désactiver les différentes assistances (ABS, direction, trajectoires, freinage, traction…) et passer en boite manuelle si on veut suer davantage. Je me suis contenté de ma manette pour l’essai mais je vous laisse imaginer le résultat avec un volant et un pédalier. Enfin, les véhicules achetés peuvent être techniquement améliorés (moteur, transmission, trains roulants) et personnalisés (jantes, carrosserie, peinture) à souhait pour être uniques.

Je change de vue et waouh! Le tableau de bord est fidèle à cette bonne vieille Pontiac. L’instrumentation complète, la façade alu, la position de conduite, le V8 en fond sonore… ne manque que l’odeur d’essence! L’immersion est totale. C’est connu: les vieilles voitures américaines préfèrent souvent les longues lignes droites que les parcours sinueux. Il faudra donc jouer plus habilement encore du frein de parking (« à mains » n’est pas le bon terme ici) et du frein classique pour prendre les virages en drift et perdre ainsi le minimum de vitesse. Gare aux trop fortes accélérations quand le train arrière flirte avec le gazon ou une belle flaque d’eau… Donut assuré! Tout est question de dosage, et – une fois la bête domptée – c’est l’éclate assurée ! On s’amuse alors à tester les différents véhicules pour en comparer les comportements sur sol sec ou humide et constater le fossé entre une vieille propulsion et une traction moderne sur un circuit. Un véritable terrain de jeu pour grands gamins ou une opportunité de faire le con avec de purs bijoux.

La pauvre Daytona en a pris plein la tronche.

La pauvre Daytona en a pris plein la tronche.

En mode « jeu libre », on peut utiliser les véhicules achetés ou louer un véhicule de son choix au sein du catalogue. J’opte pour un missile sol-sol: la dénommée Dodge Charger Daytona 1969 sur le circuit de… Daytona, tiens! Une fois la partie lancée, c’est le festival ! Me voilà sur la grille de départ, faisant vrombir mes 8 cylindres entouré d’autos du bon temps: Charger, Mustang, Corvette, Nova… et j’en passe. Ce jeu a le don de faire les bons choix de concurrents à ma place. Automatiquement, il sélectionne des véhicules de puissance proche mais autant d’amerloques de la grande époque sur un même circuit, c’est juste l’extase.

Allez, hop ! Toi tu sors !

Allez, hop ! Toi tu sors.

En plus du classique mode « Carrière » (enchaînement de championnats permettant d’acquérir de l’expérience et de l’argent virtuel), on trouve un très classique mode « Multijoueurs ». Fait rare toutefois sur les consoles nouvelle génération: on peut aussi bien jouer en ligne qu’avec sa petite copine, assise dans la même pièce. La plus grande originalité réside dans le mode « Rassemblements » (Sous-catégorie de « Carrière ») qui propose toute une série de défis thématiques (endurance, course-poursuite, dépassement, face à face et autres What the fuck de l’émission Top Gear) donnant lieu à des situations inédites (402 kms à parcourir au Mans, courses de voitures américaines des années 1950, duel de muscle cars, bowling en BMW M4, dépasser un maximum de Jeep Willys, mettre à l’épreuve récents et anciens Land Rover et j’en passe) et offre un second souffle à la durée de vie.

Lassé des classiques jeux vidéo de course automobile, ce Forza 6 a réussi l’exploit de me remettre le pied à l’étrier. Son réalisme poussé et la variété des voitures présentes m’ont littéralement séduit. Un excellent remède lorsque la météo ne permet pas de sortir le V8 souvent. Son seul véritable défaut? Il n’est disponible que sur Xbox One.

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