10 voitures américaines d’occasion originales et (encore) abordables

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10 voitures américaines d’occasion originales et (encore) abordables

Tu as un budget plutôt limité mais tu aimerais te faire plaisir et rouler enfin en voiture américaine ? Un de ces modèles pourrait te taper dans l’œil.

Rançon du succès, ces voitures américaines assez accessibles – on en trouve pour moins de 5000 € – ont souvent connu plusieurs propriétaires avec chacun sa vision de ce qu’on appelle un « bon entretien ». Leur stature attire autant les amateurs avertis que les frimeurs du dimanche qui ne ménagent pas la mécanique. Certaines boites auto n’ont jamais connu de vidange. On trouve néanmoins quelques perles comme des premières mains à faible kilométrage. Pour autant, les gros kilométrages ne sont pas à fuir, tant que l’entretien a été suivi. Ces modèles restent relativement solides et simples à entretenir.

Buick Park Avenue 1991-1996

Importée au compte-gouttes en Europe, la Park Avenue offre tout le confort et l’aura d’une berline américaine de luxe pour un ticket d’entrée ridicule (voir l’essai vidéo de la Buick Park Avenue). Le V6 3,8L a autant de répondant qu’un bon vieux V8 – la mélodie en moins, certes – et se révèle increvable. Son style à mi-chemin entre une vieille Cadillac et une Jaguar ne passe pas inaperçu même si on peut regretter l’arrière trop « européannisé » des modèles importés, toutefois réversible pour les bons bricoleurs. Un must have !

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La meilleure configuration ? L’unique V6 3,8L et sa boite automatique 4 rapports se révèlent costauds. Dès 1994, le V6 3,8L atmosphérique passe de 170 à 205 chevaux. Une déclinaison à compresseur – très rare chez nous – existe aussi.

Chrysler LeBaron 1987-1995

Très typée eighties, la baronne fait toujours son petit effet à l’ouverture de ses paupières ! Coupé taillé pour l’Europe avec ses dimensions dans la (notre) norme et ses motorisations « raisonnables », elle nous rappelle toutefois l’Amérique qu’on aime par tous ses petits détails esthétiques (calandre imposante et chromes dehors, chromes et bois plastoc dedans, ergonomie typique) et ses équipements de confort à rallonge. Les LeBaron se vendent une bouchée de pain depuis des années, surtout en version coupé mais les beaux exemplaires (comme mon ex) deviennent rares et maintiennent une côte minime sans atteindre des tarifs décadents.

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La meilleure configuration ? Toutes les motorisations ont bonne réputation. Les V6 3,0l, 4 cylindres 2,2l et 2,5l Turbo sont les versions les plus énergiques. La boite automatique 4 rapports – uniquement proposée sur le V6 – exige un entretien particulièrement soigné avec vidange régulière à l’huile Chrysler ATF+4.

Chrysler 300M 1998-2001

Porte étendard de la mouvance design « cab forward » (cabine avancée) de chez Chrysler, la 300M fait partie de ses voitures qu’on aime ou qu’on déteste (un peu comme l’AMC Pacer ou le PT Cruiser). Sa ligne élancée accentue son allure imposante et assoit son image de berline de luxe. L’intérieur brille moins par son originalité mais demeure élégant et confortable. Bien ancrée dans son époque, elle est équipée de tout ce qui se fait de mieux en termes de confort et de sécurité.

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La meilleure configuration ? Le V6 3,5l s’avère plus robuste, plus puissant pour une consommation assez proche du V6 2,7l.

Cadillac Seville 1992-2004

Ciao le style baroque ! Avec cette Seville là, on entre dans le nouveau millénaire avec un style sans chichi – presque tristounet – qui s’apparente bien plus à ce qu’on trouve sur le vieux continent. Pourtant, comme pas mal de nineties à l’allure un peu « molle », elle distille avec le temps ce que j’aime appeler un « charme désuet ». Cette Seville marque aussi un tournant technique avec une mécanique de plus en plus puissante et sophistiquée avec les années.

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La meilleure configuration ? Les dernières générations de V8 NorthStar – dès 1998 – se révèlent plus fiables.

Jeep Cherokee 1984-2001

Les fous de tout terrain se l’arrachent ! Robuste, agile, gueule indémodable… le temps passe mais le Cherokee XJ n’a jamais vraiment été détroné par ces successeurs dans le cœur des amateurs de la marque. Rançon de son succès auprès des « offroaders », il est de plus en plus difficile de trouver des exemplaires non transformés en mangeurs de boue (découpés, réhaussés, allégés…) ou rouillés jusqu’à la moelle à force de pourrir dans la grange. Le Cherokee étonne par sa polyvalence : excellent 4×4, son super rayon de braquage et son gabarit contenu font des merveilles en ville et sa suspension – souple ce qu’il faut – le rend agréable sur les longs trajets (voir l’essai vidéo du Jeep Cherokee XJ).

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La meilleure configuration ? Toutes sont fiables et quasi aussi gourmandes en carburant. Le choix le plus judicieux reste donc le 6 cylindres en ligne 4.0L et sa boite automatique 4 rapports.

Buick Skylark 1980-1984

Éternellement sous-évaluée dans le monde de la collection – because petite berline cubique de la « mauvaise » époque et sans V8 -, cette génération ne manque toutefois pas de charme ! L’essai du modèle d’Andreas a profondément modifié mon jugement sur cette mini Caprice. Pour un budget raisonnable, c’est un vrai condensé d’Amérique kistchouille (toit vinyle, ronce de noyer et chromes en toc, sièges à mémé bien enveloppants…) avec un V6 qui en veut et dont la sonorité est quand même vachement agréable !

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La meilleure configuration ? Le V6 2,8L a bien meilleure réputation que le 4 cylindres 2,5L, aussi bien en termes de fiabilité que d’agrément.

Cadillac Eldorado 1979-1985

Les Eldorado de la génération 1971-1978 continuent à maintenir des cotes assez élevées mais celles de la génération suivante restent bien plus modestes. Il faut dire qu’elles sont aux antipodes de ce que les amateurs attendent de la marque. Adieu dimensions de paquebot et moteurs de très grosse cylindrée ! 1979 signe le quasi retour à la raison, sans toutefois faire l’impasse sur le luxe ostentatoire et la pléthore d’équipements de confort. Le prestige Cadillac dans un format quasi européen.

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La meilleure configuration ? Le V8 6,0L ou le plus rare V8 5,7l essence (uniquement en 1979) sont des valeurs sûres en terme de fiabilité.

Cadillac Seville 1975-1979

Pour faire face au succès agaçant des berlines allemandes sur le marché US, Cadillac lance son nouveau haut de gamme : la Seville. Et oui, en dépit de son gabarit réduit par rapport au reste du catalogue, cette nouvelle Cadillac est aussi la plus chère à l’époque ! Pourtant, comme l’Eldorado citée avant, on en trouve aujourd’hui à des tarifs bien inférieurs à ceux pratiqués pour des Cadillac « full-size », certainement pour les mêmes raisons. La vivacité du V8 Oldsmobile et le poids contenu de la Seville la rendent toutefois plus agile et nerveuse que bien d’autres Cadillac de la décennie. Un excellent compromis.

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La meilleure configuration ? Pas 36 configurations mécaniques sur cette Séville mais l’unique V8 5,7L Oldsmobile et sa boite automatique 3 rapports sont solides et joueurs.

Chevrolet Caprice / Impala 1977-1990

Une des berlines les plus courantes aux Etats-Unis pendant des décennies ! Pas un film américain de l’époque sans sa Chevrolet Caprice / Impala dans le décor; en version police, taxi ou civile. Au delà d’une voiture, c’est donc un monument hollywoodien que vous vous offrez (j’arrête là où les prix vont tripler à la suite de cet article). En Europe, les Caprice de cette période sont bien plus fréquentes que les Impala (lire l’essai de mon ex Caprice 1977), et souvent mieux optionnées.

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La meilleure configuration ? Du 6 en ligne au V8, toutes les motorisations et leur transmission sont des valeurs sûres de la maison GM.

Chevrolet Alero 1999-2001

Cette petite Chevy assez méconnue du public a été officiellement distribuée en France via le réseau GM, à un prix assez compétitif à l’époque pour le niveau de prestations offert. Cependant, le manque d’image et l’absence de vrai réseau n’en fera pas un grand succès. Cela n’empêche pas cette petite berline d’offrir une alternative originale et abordable à un paquet de véhicules européens sous équipés et sous motorisés. Le petit détail qui tue ? La voiture a été rebadgée « Chevrolet » à la va-vite pour le marché européen mais il s’agit en fait d’une des dernières Oldsmobile produites avant l’extinction de la marque : l’Oldsmobile Alero. Le logo Oldsmobile est d’ailleurs présent sur le volant, les jantes… et sur la calandre, si vous retirez le badge Chevrolet collé par dessus (lire Le petit secret de la Chevrolet Alero) !

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La meilleure configuration ? Toutes sont relativement fiables et suffisantes, du 4 cylindres au V6. Exclusivement en boite automatique.

Tu possèdes une des voitures citées et tu souhaites apporter des précisions / corrections ? Les commentaires sont là pour ça !

Merci à Popeye pour ses conseils mécaniques avisés !

8 Commentaires

  • THE COLONEL
    6 septembre 2018

    Hi Chuck, tu as oublié de noter les années pour la « CHEVROLET » ALERO : importée en Europe de 1999 à 2001. CQFD. Note sur le moteur de base 2,4 litres : c’est un bon vieux 4 cylindres PONTIAC !

  • Dominique SOBECKI
    7 septembre 2018

    Dans la série « récentes » ma femme s’est offert une Chrysler Sebring cab qui sert de daily car.Voiture économique,facile à entretenir,pièces chez Rockauto pour une bouchée de pain.Elle a surtout 4 vraies places et un grand coffre,ce qui n’est pas courant pour un cab.
    C’est le petit 4 cyl,certainement pas le mieux (le V6 est plus coupleux,mais à surveiller les vidanges) en comportement,mais il est frugal et nous emmène en vacances sur longues distances à condition de rouler « pépère ».Comme elle n’a pas envie de passer son temps à faire de la mécanique,cela convient très bien.A si,à noter,pour ses 21 ans,pas un point de rouille!

  • Patrick
    7 novembre 2018

    Pour avoir possédé une Buick Skylark de 1981 en V6 et boîte automatique, je recommande. Évidemment, ce n’est pas emblématique de la production US, mais avec son intérieur cuir et sa foule d’options, elle avait son charme.

    Côté mécanique, rien à dire. Juste l’entretien courant.

    Après 12 années de vie commune, je l’ai troquée pour une jaguar. Et je le regrette. J’aime beaucoup ma Jaguar, cependant, il lui manque ce petit grain de folie qui était présent dans ma skylark.

    • Sylvain grenon
      16 avril 2020

      Tres belle presentation mai les voitures ennoncer ne prendront pas de valeur elle sont le mal aime des usa et du canada mai elle offre on un avant gout

  • Ytimers
    13 avril 2021

    Bien fait de preciser et encore abordables……..sa veut dire plus pour longtemps quelles soient americaines allemandes anglaises japonaises ou autres pick up coupe cabriolet berline break suv…. les puissantes autos d’occasion a gros moteurs deviennent des investissement ou un business pour les gens riches et non plus un reve réalisable pour les passionnés de ces belles anciennes autos puissantes qui pouvaient s’offrir leurs autos de reve grace au marché de loccasion sans etre riche pour pas cher le peuvent de moins en moins.

    Si l’automobile personnelle devient innaccessible c’est un signe que la liberté est en train de disparaitre.

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