10 clones américains (pas toujours glorieux) de modèles européens

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10 clones américains (pas toujours glorieux) de modèles européens

Les séries télé et films américains sont une belle vitrine du marché automobile américain. On y découvre les nouveautés du moment mais aussi quelques pépites comme ces clones « américanisés » de modèles européens, rarement très excitants (on vise souvent l’entrée de gamme !).

Alors que les gammes européennes et américaines de certaines marques ont de plus en plus tendance à s’uniformiser, il était – hier encore – très rare de croiser le même modèle de Ford ou de Chevrolet des deux côtés de l’Atlantique. Quand un constructeur américain décidait d’avoir un peu d’ambition (ou la flemme) pour compléter sa gamme de berline « compacte », il pouvait se permettre de piocher occasionnellement dans la gamme européenne du groupe pour tenter un « rebadging ». Ce qui a donné naissance à quelques curiosités.

Lincoln-Mercury Capri 1970-1978

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Ford souhaite proposer à sa clientèle Mercury un véhicule sportif « petit budget » plus compact que ses Cougar et Montego. La solution sera trouvée chez Ford Europe où la Capri – qui rencontre un certain succès depuis son lancement il y a un an – réunit tous les critères. En traversant l’Atlantique, la Capri reçoit des phares aux normes américaines, des clignotants intégrés à la calandre, des feux latéraux et des jantes sportives – aux faux airs de Magnum 500 – de série. En 1974, des parechocs plus épais dévisagent encore plus la Capri européenne pour répondre aux nouvelles normes de résistance aux chocs de 5 miles par heure. Bien que distribuée dans le réseau Lincoln-Mercury, aucun badge ne la lie à une de ces marques avant 1979 et l’introduction de la nouvelle génération basée sur la Mustang Fox.

Dodge Omni / Plymouth Horizon 1977-1987

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Distribuée par Peugeot en Europe suite au rachat de Chrysler France, on la connait chez nous sous le nom de Talbot Horizon. Sa ligne sexy n’est pas sans nous rappeler une certaine « poire » de la même époque, surnom donné à la fabuleuse Renault 14 (je laisse ceux qui ne la connaissent pas l’admirer sur Google Images). Elle est l’oeuvre d’une école de design anglaise tandis que l’ingénierie est confiée au centre d’études de Chrysler France – cocorico ! – à Carrières-sous-Poissy.

Merkur XR4Ti 1985-1989

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Au rang des fausses bonnes idées, on trouve la création de la marque Merkur au sein du groupe Ford. Au cours des années 1980, les constructeurs américains de véhicules de luxe – Cadillac en tête – ont de moins en moins la cote sur leur terre natale. On leur préfère des autos débarquées du vieux continent comme celles produites par Audi, BMW, Mercedes, Saab ou Volvo mais aussi les divisions luxe de marques japonaises telles Acura. Surfant sur la vague, Ford introduit la nouvelle identité Merkur dont la consonance germanique n’est pas le fruit du hasard; les 2 seuls modèles étant une Ford Sierra XR4Ti et Scorpio rebadgées, construites en Allemagne (la Deutsche Qualitat, comprenez). Le succès est tel que la marque s’éteint après seulement 5 années d’existence.

Pontiac Lemans 1987-1989

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La Pontiac LeMans, ça vous dit quelque chose ? Un nom qui sent bon les grandes heures de la compétition automobile, une plateforme qui a servi de base à la mythique GTO et un trou de 7 ans dans sa carrière pour terminer ressuscitée… en Opel Kadett (aussi du groupe GM) ! Ou comment gerber sur un mythe.

Eagle Medallion 1989-1991

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Il fut une époque lointaine où Renault (sans Nissan) avait des ambitions en Amérique du Nord, profitant du réseau de concessions AMC dont elle a fait l’acquisition. Des Renault 9, 11 & 18 ainsi que des Fuego ont été ainsi commercialisées sur le sol américain avec leurs badges Renault. Ce que l’on sait moins, c’est que la R21 – successeur de la R18 – a aussi fait carrière là-bas mais sous le label éphémère Eagle les dernières années ! Bien entendu, certains équipements « de luxe » comme le régulateur de vitesse étaient uniquement réservés à ces versions US.

Ford Contour / Mercury Mystique 1995-2000

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Berline imposante en Europe, la Ford Mondeo parait bien frêle lorsqu’elle intègre le catalogue Ford/Mercury USA en 1995. Il faut dire que dans la catégorie berline, elle est 20 cms plus courte qu’une Ford Taurus et 70 cms plus courte qu’une Crown Victoria. Les américains n’étant pas très friands de berlines à hayon, seule la version tricorps sera proposée avec un arrière entièrement redessiné à la sauce US, notamment sur la phase 2 introduite en 1998. Admirez le résultat : on se croirait derrière une Lincoln, de loin ! La cousine Mystique est une déclinaison plus luxueuse.

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En 1998, la Ford Contour a aussi droit à sa version sportive SVT !

Cadillac Catera 1996-2001

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Dans le même esprit que la Mercury Mystique, Cadillac puise dans le catalogue européen de la maison mère (GM) pour pondre son nouvel entrée de gamme. Le haut de gamme de chez Opel – l’Omega – devient ainsi la « Cadillac premier prix » en traversant l’Atlantique, sans toutefois faire de compromis avec la mécanique. L’unique configuration disponible est le V6 3,0l de 200 chevaux – plus gros moteur de l’Omega – associé à une boite automatique 4 rapports. C’est plus fort qu’eux : les ricains ont encore droit à un sapin de Noel en guise d’éclairage arrière (avant le restylage de 2000) !

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Dans les années 1990, les larges bandes de feux restent longtemps à la mode !

Mercury Cougar 1999-2002

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Véritable OVNI à sa sortie en Europe, la Ford Cougar incarnait une branche à part du catalogue Ford, initiée par la non moins surprenante Ford Puma (encore une bête sauvage, tiens). La Cougar succède à la Ford Probe avec un succès tout aussi mitigé, la faute à un manque d’image et à des performances pas follichones. Le nom Cougar ne sonne pas juste bien, il a été tout bonnement repris à la Mercury Cougar américaine… strictement identique !

Dodge Sprinter 2003-2009

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Adieu le Ram Van ! Cette camionnette américaine « tradi » laissera place à un modèle plus européen, qu’on connait bien chez nous : le Mercedes Sprinter. En 2001, Chrysler est toujours lié à Daimler-Benz. Introduire un modèle déjà existant chez Mercedes et largement éprouvé en Europe est donc un choix judicieux. Commercialisé d’abord sous le label Freightliner, le Sprinter sera rebadgé Dodge à partir de 2003 et toujours proposé en diesel uniquement MAIS en boite auto s’il vous plait ! Il disparaît à son tour en 2009 lorsque Fiat rachète Chrysler et en profite pour pénétrer le marché américain avec son Fiat Ducato renommé RAM ProMaster.

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Le Ram Van – dernier van « à l’ancienne » chez Dodge – est remplacé par le Sprinter en 2004.

Buick Regal 2011-aujourd’hui

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Vitrine technologique d’Opel à sa sortie, l’Insignia séduit tellement la branche américaine du groupe qu’elle y voit un réel potentiel pour rajeunir la clientèle vieillissante de la marque Buick. Un peu la même recette utilisée chez Cadillac avec la Catera. Cette génération de Buick Regal sera produite dans l’usine GM d’Oshawa et uniquement motorisée en 4 cylindres. La puissance culmine à 270 chevaux sur le 2.0l EcoTec Turbo, installé sous le capot des Regal GS.

2 Commentaires

  • Emmanuel
    5 décembre 2018

    Super intéressant, des déclinaisons quasiment inconnues chez nous !
    Petite précision, la Mondeo-Contour-Mystique a été développée comme un modèle mondial (« Mondeo »), elle a coûté par ailleurs 6mias de dollars de développement en repartant d’une page blanche. La Contour-Mystique diffère par ailleurs de la Mondeo Sedan à partir du montant B, les portières fuient plus vers la poupe.
    Pour avoir eu la chance de rouler une Mondeo Sedan V6 de 1996 pendant une trop courte année, les sensations de conduite étaient assez proche d’un modèle US, avec une suspension très souple, une BVA 3 vitesses et Overdrive très douce et un moteur inaudible sur l’autoroute… Jusqu’au chrome bien présent autour de la plaque, la ronce de pétrole dans l’habitacle, etc.
    À redécouvrir avant que la rouille les consume !

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